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5 | TELLE qu'une Bergere, au plus beau jour de Feste , De superbes rubis ne charge point sa teste , Et sans mesler à l'or l'esclat des diamans , Cueille en un champ voisin ses plus beaux ornemens. Telle , aimable en son air , mais humble dans son stile , |
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10 |
Doit eclater sans pompe une elegante Idylle : Son tour simple et naïf n'a rien de fastueux , Et n'aime point l'orgueil d'un vers presomptueux. Il faut que sa douceur flate , chatoüille , eveille , Et jamais de grands mots n'epouvante l'oreille. |
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15 |
Mais souvent dans ce stile un Rimeur aux abois Jette là de depit la Fluste et le Haubois , Et follement pompeux , dans sa verve indiscrete , Au milieu d'une Eglogue entonne la trompete : De peur de l'ecouter , Pan fuit dans les roseaux , |
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20 |
Et les Nymphes d'effroi se cachent sous les eaux. Au contraire , cet Autre abject en son langage Fait parler ses Bergers , comme on parle au village. Ses vers plats et grossiers depoüillés d'agrément , Toûjours baisent la Terre , et rampent tristement. |
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25 |
On diroit que Ronsard sur ses pipeaux rustiques Vient encor fredonner ses Idylles Gothiques , [113] Et changer, sans respect de l'oreille et du son , Lycidas en Pierot , et Phylis en Thoinon. Entre ces deux excez la route est difficile. |
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30 |
Suivés , pour la trouver , Theocrite et Virgile. Que leurs tendres escrits par les Graces dictez , Ne quittent point vos mains , jour et nuit feuïlletez. Seuls dans leurs doctes vers ils pourront vous apprendre , Par quel art sans bassesse un Autheur peut descendre, |
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35 |
Chanter Flore , les champs , Pomone , les vergers , Au combat de la fluste animer deux Bergers , Des plaisirs de l'Amour vanter la douce amorce , Changer Narcisse en fleur , couvrir Daphné d'écorce , Et par quel art encor l'Eglogue quelquefois |
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40 |
Rend dignes d'un Consul la campagne et les bois.
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Telle est de ce poëme et la force et la grace. D'un ton un peu plus haut , mais pourtant sans audace , La plaintive Elegie en longs habits de deuïl Sçait les cheveux épars gemir sur un cercueïl. |
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45 |
Elle peint des Amans la joie , et la tristesse , Flate , menace , irrite , appaise une Maîtresse : Mais , pour bien exprimer ces caprices heureux , C'est peu d'estre Poëte , il faut estre amoureux. Je hais ces vains Auteurs , dont la Muse forcée |
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50 |
M'entretient de ses feux toûjours froide et glacée , Qui s'affligent par art , et fous de sens rassis, S'erigent pour rimer en amoureux transis. Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines. Ils ne sçavent jamais que se charger de chaînes , |
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55 |
Que benir leur martyre , adorer leur prison , Et faire quereller le sens et la raison. [114] Ce n'estoit pas jadis , sur ce ton ridicule Qu'Amour dictoit les vers que soûpiroit Tibulle : Ou que du tendre Ovide animant les doux sons , |
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60 |
Il donnoit de son Art les charmantes leçons. Il faut que le cœur seul parle dans l' Elegie. L'Ode avec plus d'éclat et non moins d'energie Eslevant jusqu'au Ciel son vol ambitieux , Entretient dans ses vers commerce avec les Dieux. |
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65 |
Aux Athletes dans Pise , elle ouvre la barriere , Chante un Vainqueur poudreux au bout de la carriere , Mene Achille sanglant aux bords du Simoïs , Ou fait fléchir l'Escaut sous le joug de Louïs. Tantost comme une Abeille ardente à son ouvrage , |
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70 |
Elle s'en va de fleurs dépouïller le rivage : Elle peint les festins , les danses , et les ris , Vante un baiser cueilli sur les levres d'Iris Qui mollement resiste , et par un doux caprice , Quelquefois le refuse , afin qu'on le ravisse. * |
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75 |
Son stile impetueux souvent marche au hazard. Chez elle un beau desordre est un effect de l'art. Loin ces Rimeurs craintifs , dont l'esprit phlegmatique Garde dans ses fureurs un ordre didactique : Qui chantant d'un Heros les progrez éclatans , |
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80 |
Maigres Historiens , suivront l'ordre des temps. Ils n'osent un moment perdre un sujet de veuë : Pour prendre Dole , il faut que Lisle soit renduë , Et que leur vers exact , ainsi que Mezeray , Ait fait déja fait tomber les rempars de Courtrai. |
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85 |
Apollon de son feu leur fut toûjours avare. On dit à ce propos , qu'un jour ce Dieu bizarre [115] Voulant pousser à bout tous les Rimeurs François , Inventa du Sonnet les rigoureuses lois : Voulut qu'en deux Quatrains de mesure pareille |
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90 |
La Rime avec deux sons frappast huit fois l'oreille , Et qu'ensuite , six vers artistement rangez Fussent en deux Tercets par le sens partagez. Sur tout de ce Poëme il bannit la licence : Lui-mesme en mesura le nombre et la cadence : |
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95 |
Deffendit qu'un vers foible y pûst jamais entrer , Ni qu'un mot déja mis osast s'y remontrer. Du reste il l'enrichit d'une beauté suprême. Un Sonnet sans defaut vaut seul un long Poëme : Mais en vain mille Auteurs y pensent arriver , |
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100 |
Et cet heureux Phenix est encor à trouver. A peine dans Gombaut , Maynard , et Malleville En peut-on supporter deux ou trois entre mille : Le reste aussi peu lû que ceux de Pelletier , N'a fait de chez Sercy qu'un saut chez l'Epicier. |
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105 |
Pour enfermer son sens dans la borne prescrite La mesure est toûjours trop longue ou trop petite. L'Epigramme plus libre , en son tour plus borné , N'est souvent, qu'un bon mot de deux rimes orné. Jadis de nos Auteurs les Pointes ignorées |
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110 |
Furent de l'Italie en nos vers attirées. Le Vulgaire éblouï de leur faux agrément , A ce nouvel appas courut avidement. La faveur du Public excitant leur audace , Leur nombre impetueux inonda le Parnasse. |
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115 |
Le Madrigal d'abord en fut enveloppé. Le Sonnet orgueilleux lui-mesme en fut frappé. [116] La Tragedie en fit ses plus cheres delices : L'Elegie en orna ses douloureux caprices : Un Heros sur la Scene eut soin de s'en parer , |
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120 |
Et sans Pointe un Amant n'osa plus soûpirer : On vid tous les Bergers , dans leurs plaintes nouvelles , Fideles à la Pointe encor plus qu'à leurs Belles. Chaque mot eut toûjours deux visages divers. La prose la receut aussi bien que les vers. |
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125 |
L'Avocat au Palais en herissa son stile , Et le Docteur en Chaire en sema l'Evangile. La Raison outragée enfin ouvrit les yeux. La chassa pour jamais des discours serieux , Et dans tous ces écrits la declarant infame , |
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130 |
Par grace lui laissa l'entrée en l'Epigramme : Pourveu que sa finesse éclatant à propos Roulast sur la pensée , et non pas sur les mots. Ainsi de toutes parts les desordres cesserent. Toutefois à la Cour les Turlupins resterent , |
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135 |
Insipides Plaisans , Bouffons infortunez , D'un jeu de mots grossier partisans surannez. Ce n'est pas quelquefois qu'une Muse un peu fine Sur un mot en passant ne jouë et ne badine , Et d'un sens destourné n'abuse avec succés : |
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140 |
Mais fuiez sur ce point un ridicule excés , Et n'allez pas toûjours d'une pointe frivole Aiguiser par la queuë une Epigramme folle. Tout Poëme est brillant de sa propre beauté. Le Rondeau né Gaulois a la naïveté. |
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145 |
La Ballade asservie à ses vieilles maximes Souvent doit tout son lustre au caprice des rimes. [117] Le Madrigal plus simple , et plus noble en son tour , Respire la douceur , la tendresse , et l'amour. L'ardeur de se montrer , et non pas de médire , |
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150 |
Arma la Verité du vers de la Satire. Lucile le premier osa la faire voir : Aux vices des Romains presenta le miroir : Vengea l'humble Vertu , de la Richesse altiere , Et l'honneste Homme à pié , du Faquin en litiere. |
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155 |
Horace à cette aigreur mesla son enjoûment. On ne fut plus ni fat ni sot impunement : Et , malheur à tout nom , qui propre à la censure , Pût entrer dans un vers , sans rompre la mesure. Perse en ses vers obscurs , mais serrez et pressans , |
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160 |
Affecta d'enfermer moins de mots que de sens. Juvenal eslevé dans les cris de l'Ecole Poussa jusqu'à l'excés sa mordante hyperbole. Ses ouvrages tout pleins d'affreuses veritez Estincellent pourtant de sublimes beautez : |
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165 |
Soit que sur un écrit arrivé de Caprée Il brise de Sejan la statuë adorée , Soit qu'il fasse au Conseil courir les Senateurs , D'un Tyran soupçonneux , pasles adulateurs : Ou que , poussant à bout la luxure latine , |
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170 |
Aux portefaix de Rome il vende Messaline. Ses écrits pleins de feu par tout brillent aux yeux. De ces Maistres sçavans Disciple ingenieux Regnier seul parmi nous formé sur leur modeles , Dans son vieux stile , encore a des graces nouvelles. |
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175 |
Heureux ! si ses Discours craints du chaste Lecteur , Ne se sentoient des lieux où frequentoit l'Auteur , Et si du son hardi de ses rimes Cyniques , [118] Il n'allarmoit souvent les oreilles pudiques. Le Latin dans les mots brave l'honnesteté : |
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180 |
Mais le lecteur François veut estre respecté : Du moindre sens impur la liberté l'outrage , Si la pudeur des mots n'en adoucit l'image. Je veux dans la Satire un esprit de candeur , Et fuis un effronté qui presche la pudeur. |
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185 |
D'un trait de ce Poëme en bons mots si fertile , Le François né malin forma le Vaudeville , Agreable indiscret , qui conduit par le chant , Passe de bouche en bouche , et s'accroist en marchant. La liberté Françoise en ses vers se déploie. |
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190 |
Cet Enfant de plaisir veut naistre dans la joie. Toutesfois n'allés pas , Goguenard dangereux , Faire Dieu le sujet d'un badinage affreux : A la fin tous ces jeux , que l'Atheisme esleve , Conduisent tristement le Plaisant à la Greve. |
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195 |
Il faut mesme en chansons du bon-sens et de l'art : Mais pourtant on a veu le vin et le hazard Inspirer quelquefois une Muse grossiere , Et fournir sans genie un couplet à L *** Mais pour un vain bonheur qui vous a fait rimer , |
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200 |
Gardés qu'un sot orgueil ne vous vienne enfumer. Souvent , l'Auteur altier de quelque chansonnette Au mesme instant prend droit de se croire Poëte : Il ne dormira plus qu'il n'ait fait un Sonnet : Il met tous les matins six Impromptus au net : |
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Encore est-ce un miracle , en ses vagues furies , Si bientost imprimant ses sottes resveries , Il ne se fait graver au devant du Recueïl , Couronné de lauriers par la main de Nanteuïl. |
[Die hier als Fußnoten wiedergegebenen Erläuterungen stehen im
Original als Marginalien]
[V. 36] Virg. Eglo. 4.
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[V. 70] Horat. Ode 12. lib. 2.
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Erstdruck und Druckvorlage
Oeuvres diverses du Sieur D***
avec le Traité du sublime ou du merveilleux dans le discours.
Traduit du Grec de Longin.
Zwei Teile in einem Band. Paris: Thierry 1674.
Unser Text: Teil I, S. 112-118.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103253g
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10055367
URL: https://books.google.de/books?id=_no_AAAAcAAJ
Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck
(Editionsrichtlinien).
Weitere Auflagen (1694 – 1701)
Kommentierte Ausgaben
Übersetzungen ins Deutsche
Literatur
Brandmeyer, Rudolf: Poetiken der Lyrik: Von der Normpoetik zur Autorenpoetik.
In: Handbuch Lyrik. Theorie, Analyse, Geschichte.
Hrsg. von Dieter Lamping.
2. Aufl. Stuttgart 2016, S. 2-15.
Buck, August u.a. (Hrsg.): Dichtungslehren der Romania
aus der Zeit der Renaissance und des Barock.
Frankfurt a.M. 1972 (= Dokumente zur europäischen Poetik, 3).
Cernogora, Nadia u.a. (Hrsg.): Arts de poésie et traités
du vers français (fin XVIe-XVIIe siècles)
Paris 2019.
Dauvois, Nathalie: Pour une autre poétique.
Horace renaissant.
Genève 2021.
Génetiot, Alain: Boileau poète dans L'Art poétique.
In: Papers on French Seventeenth Century Literature XXXI, 61 (2004), S. 347-366.
Génetiot, Alain: Boileau et les institutions littéraires.
In: Travaux de Littérature 19 (2006), S. 163-185.
URL: https://hal.univ-lorraine.fr/hal-02879109
Juillard, Catherine: Gottsched et Boileau.
La convergence des esthétiques?
In: Recherches sur le monde germanique. Regards, approches, objets. Hrsg. von M. Grimberg u.a.
Paris 2003, S. 55-65.
Kallendorf, Craig / Robling, Franz-Hubert: Art. Ars poetica.
In: Historisches Wörterbuch der Rhetorik.
Bd. 1. Tübingen 1992, Sp. 1048-1068.
Peureux, Guillaume / Reguig, Delphine (Hrsg.): La Langue à l'épreuve.
La poésie française entre Malherbe et Boileau.
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Peureux, Guillaume: XVIIe siècle.
In: Dictionnaire du lyrique. Poésie, arts, médias.
Hrsg. von Antonio Rodriguez.
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Reguig, Delphine / Fourquet-Gracieux, Claire:
Boileau. Satires et Art poétique.
Neuilly 2020.
Reguig, Delphine / Pradeau, Christophe (Hrsg.): La figure de Boileau.
Représentations, institutions, méthodes (XVIIe-XXIe siècle).
Paris 2021.
Till, Dietmar u.a.: Art. Poetik.
In: Historisches Wörterbuch der Rhetorik.
Bd. 6. Tübingen 2003, Sp. 1304-1393.
Edition
Lyriktheorie » R. Brandmeyer