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Editionsbericht
Literatur: Merrill
Literatur: La Plume
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Texte zur Baudelaire-Rezeption
Texte zur Verlaine-Rezeption
Texte zur Mallarmé-Rezeption
Texte zur Theorie und Rezeption des Symbolismus
I. ALBERT MOCKEL: Clartés (Mercure de France). – II. ANDRÉ FONTAINAS: Le Jardin des Iles Claires (Mercure de France). – III. ÉMILE DESPAX: Au Seuil de la Lande (Mercure de France).
Les premiers critiques qui s'occupèrent du symbolisme, et qui ne comprirent guère mieux ce mouvement de lyrisme individuel que nos Deschamps et nos Faguet, se tirèrent d'affaire par une bonne petite classification. Car de mémoire d'homme, les critiques n'ont fait que distribuer les œuvres en classes, ordres, genres, espèces et variétés. Devant ce monstre qu'est un poète original, ils sont aussi embarrassés que le premier naturaliste qui rencontra l'ornithorynque. S'ils ne réussissent pas à le supprimer au nom de l'ordre, ils lui trouvent quelque ancêtre lointain et insoupçonné, consentent alors à l'étudier, et même en font à son tour le chef d'une dynastie.
Ainsi Stéphane Mallarmé dérouta longtemps la critique, jusqu'à ce qu'un érudit (je crois bien que ce fut M. Brunetière) lui trouva des affinités avec le lyonnais Maurice Scève. Paul Verlaine, le plus simple et le plus clair des poètes, connut quelque renommé du jour où un journaliste le compara, pour sa vie et son œuvre, à François Villon. Remarquez qu'entre Verlaine et Villon il y a peu de ressemblance, et qu'entre Mallarmé et Scève il n'y en a aucune. N'importe. Le génie solitaire (autant dire le génie tout court) gêne en bonne société autant qu'un monsieur sans état-civil. Il faut descendre de quelqu'un, affirme l'éternel Prudhomme.
Aussi la critique eut-elle vite fait de répartir le menu fretin des symbolistes (c'étaient tous ceux qui sont devenus glorieux malgré elle) en Mallarmistes et Verlainiens. M. Henri de Régnier passa longtemps pour un Mallarmiste, on n'a jamais su pourquoi, sans doute parce que sa cigarette ripostait à la pipe de Mallarmé, aux inoubliables soirées de la rue de Rome. De même M. Francis Vielé-Griffin fut déclaré Verlainien, à cause peut-être qu'il alla découvrir Verlaine dans la cour Saint-François, sous le viaduc du chemin de fer de Vincennes, alors que les Parnassiens mêmes l'avaient oublié.
A vrai dire, ces classifications ne répondent à rien. On en accable trop souvent des poètes qu'on ne prend même pas la peine de lire. Ainsi voici MM. Albert Mockel et André Fontainas. On s'obstine à [303] voir en eux les disciples de Mallarmé. Disciples, je le veux bien, dans le sens altier et spirituel du terme; mais il n'y a rien de commun entre la forme de leur œuvre et la forme de l'œuvre de Mallarmé, entre leur esprit qui tremble visiblement d'une émotion terrestre, et l'esprit du maître, qui s'épurait jusqu'à l'évanouissement sur ces cimes où le mot même devient une charge trop pesante pour la pensée.
J'ajoute qu'ils ne se ressemblent même pas entre eux. Ils n'ont en commun que l'amour et la recherche de la musique verbale. Pour le reste, ils ne seraient mallarmistes que par leur effort de rendre par la plastique poétique, non seulement les émotions, mais les idées. Cependant leurs derniers livres, dont j'ai aujourd'hui à parler, semblent prouver qu'ils reviennent aux éternels lieux communs de la poésie et qu'ils ont renoncé à exprimer en vers des idées abstraites que serre mieux le vêtement ondoyant et divers de la prose.
Erstdruck und Druckvorlage
La Plume.
Jg. 15, 1903, Nr. 333, 1. März, S. 302-311.
Unser Auszug: S. 302-303.
Gezeichnet: STUART MERRILL.
Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck
(Editionsrichtlinien).
La Plume online
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb38888015g/date
URL: https://catalog.hathitrust.org/Record/011249182
Literatur: Merrill
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Edition
Lyriktheorie » R. Brandmeyer