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Editionsbericht
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Texte zur Baudelaire-Rezeption
Texte zur Verlaine-Rezeption
Texte zur Mallarmé-Rezeption
Texte zur Theorie und Rezeption des Symbolismus
[97] La courte jeunesse agitée d'Arthur Rimbaud, sa disparition brusque et mystérieuse, les détails contradictoires qu'on a publiés sur sa vie, l'incertitude où l'on est sur son sort, le classent parmi ces artistes dont l'existence elle-même est un roman d'autant plus séduisant qu'on n'en possède guère que le sommaire, ce qui permet à l'imagination de chacun d'en arranger les scènes selon sa fantaisie. "M. Arthur Rimbaud, écrit Paul Verlaine dans la préface des Illuminations, est né d'une famille de bonne bourgeoisie à Charleville (Ardennes) où il fit d'excellentes études quelque peu révoltées. A seize ans, il avait écrit les plus beaux vers du monde, dont de nombreux extraits furent donnés naguère dans les Poètes Maudits. Il a maintenant dans les trente-sept ans et voyage en Asie, où il s'occupe de travaux d'art."
Tout cela est un peu vague comme biographie. Le magnifique poète des Fêtes Galantes et des Romances sans paroles est un piètre historien! Heureusement que Rimbaud nous a laissé un petit livre qui nous renseigne entièrement sur la nature de son esprit; cela nous dédommage de l'ignorance où nous sommes de ses faits et gestes lorsqu'il vivait dans notre vieille société européenne, gourmée et sage, et qui ne tolère la poésie qu'à la condition qu'on n'en fasse pas sur la place publique. Il n 'est pas plus permis au poète qu'à qui que ce soit de troubler ses voisins; il peut chanter mais dans le petit coin que la communauté veut bien lui concéder, comme le tailleur sur son établi ou l'oiseau dans sa cage. Malheur à lui s'il possède un tempérament d'aventurier! S'il y a en lui du Da Ponte ou du [98] Casanova – ce qui arrive quelquefois chez les artistes, même chez les plus grands – il sera étouffé de bonne heure, à moins qu'une force de volonté et une sagesse incomparables ne le conduisent petit à petit à la plus sublime résignation. C'est à ce noble sacrifice du bonheur matériel que nous devons les Fleurs du Mal et les romans de Barbey d'Aurevilly.
Esprit frère de ceux de Baudelaire et de Barbey, Arthur Rimbaud n'a pas eu leur patience. Ne pouvant aller à la société, et celle-ci ne paraissant pas prête à lui faire la vie qu'il rêvait, il lui a tourné le dos. Il a renoncé à son art, comme ce moine espagnol qui jeta ses tableaux, sa palette et ses pinceaux par la fenêtre de sa cellule, de peur que la gloire ne l'enorgueillit et n'entraîna sa damnation éternelle. Rimbaud, lui, n'a abandonné que ses outils, son œuvre nous reste: un volume de vers et un petit recueil de poèmes en prose. Le premier a été saisi dès son apparition en librairie, à cause d 'un démêlé entre l'éditeur et le préfacier, M. Larzens; il contenait d'ailleurs plusieurs pièces dont l'authenticité est contestée. Les poèmes en prose suffisent, du reste, pour nous édifier sur la puissance intellectuelle et les tendances artistiques d'Arthur Rimbaud.
Ceux qui ne chercheraient dans ce petit livre que les qualités extérieures du poème en prose, c'est-à-dire l'eurythmie spéciale qui résulte de la précision de la prose unie à l'harmonie du vers, s'en iraient désappointés. Les Illuminations et une Saison en Enfer ne ressemblent en rien à l'œuvre plus ou moins réussie d'un débutant de talent. L'auteur avait un esprit trop original et une vision trop personnelle des êtres et des choses pour mettre ses pieds dans les pas de ses prédécesseurs. Sa forme est généralement violente et tumultueuse comme sa pensée. Les idées s'échappaient comme des jets de lave brûlante de son cerveau et se figeaient immédiatement sur le papier. Rimbaud est un de ces poètes aux aspirations infinies, qui trouvent le monde étroit, laid et mesquin et qui tentent de s'en forger un à leur taille, par la force de leur volonté et la puissance de leur imagination. Toutes les douleurs, tous les désirs et tous les rêves qui peuvent harceler un être humain ont agi simultanément sur le cerveau de ce jeune homme – que M. Albert Giraud appelait récemment, avec infiniment de justesse, un gamin de génie. Ses poèmes en prose sont précis sous ce rapport comme un journal où il [99] aurait noté une à une les tortures qu'il a subies dans la période de crise que tout artiste traverse avant d'être entièrement maître du démon révolté qu'il porte en soi. Des cris de rage, des lamentations d'abandonné, des imprécations de damné, des gémissements de victime, et ce rire douloureux du désespéré, plus terrifiant que tout le reste, voilà ce qui vous serre le cœur et vous déchire l'esprit à la lecture des Illuminations et d'Une Saison en Enfer. Rimbaud se retourne lui-même sur le gril pour qu'aucune partie de son âme n'échappe à la souffrance. Tout bien considéré, c'est une faiblesse que de se réfugier dans une tour d'ivoire pour pleurer ou pour chanter, l'écho qui ne vous renvoie que vos soupirs ou vos chansons est un écho monotone et quelquefois débilitant; le vrai fort affronte la bourrasque, il expose sa poitrine aux morsures des vents et laisse son cœur ouvert à toutes les plaintes confuses qui s'élèvent sous le ciel. Mille voix crient par la bouche d'Arthur Rimbaud: l'amertume, la souffrance et le désespoir universels s'engouffrent dans son âme pour y choisir une expression vibrante et forte.
Ce qui blesse surtout ses yeux nostalgiques, c'est la vulgarité et la grossièreté des choses qui l'entourent, la platitude, la médiocrité et le prosaïsme de la société au milieu de laquelle il est forcé de vivre. Comme le comte de Lautréamont – avec lequel il présente d'ailleurs de nombreuses analogies – il aurait pu s'écrier: "L'univers n'est pas ce que j'avais rêvé de plus beau." Pour se soustraire à ce spectacle douloureux, il essaye d'abord de voir le monde avec les yeux étonnés et ravis de l'enfant; il voudrait rajeunir la vieille terre, rendre aux choses leur simplicité et leur candeur primitives: "Aussitôt que l'idée du déluge se fut rassise, – un lièvre s'arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes, et dit sa prière à l'arc-en-ciel, à travers la toile de l'araignée". Il s'efforce aussi de comprendre la vie à la façon des cœurs simples, des fragments des contes de Perrault traînent dans sa mémoire et il s'en sert pour colorer ses visions: "Le sang coula, chez Barbe-Bleue, aux abattoirs, dans les cirques où le sceau de Dieu blêmit les fenêtres. Le sang et le lait coulèrent." Bientôt le sang coule seul; il ruisselle; ses poèmes en sont barbouillés; leur reflet de pourpre éblouit les yeux. Les Illuminations forment ainsi une succession de tableaux dont le côté fantastique, amer et cruel s'accentue graduellement. [100] Par suite de son indifférence pour tout ce qui est ordinaire, d'une assimilation ou d'une compréhension facile, dans son besoin de tout synthétiser, de surprendre dans les choses ce qu'elles ont d'essentiel, il supprime les liaisons; il place côte à côte les choses les plus disparates et les représente seulement par quelques uns de leurs traits les plus saillants. De là l'obscurité de plusieurs de ses poèmes dont on n'est pas toujours certain d'avoir pénétré le sens, même après une laborieuse méditation. Quelquefois, du reste, il brouille les images à dessein; tel de ses poèmes est une tombe dont lui seul pourrait nous dire ce qu'elle contient; il enfouit sa pensée sous un enchevêtrement de phrases hiéroglyphiques, puis s'éloigne en disant: "J'ai seul la clef de cette parade sauvage".
Son égoïsme, cependant, ne va pas toujours aussi loin. Son œuvre est semée d'idées grandes et fortes, philosophiques ou purement artistiques, qui vous retiennent, vous hantent, ouvrent devant l'esprit des abîmes de réflexions. Nul mieux que Rimbaud n'a exprimé – d'une façon rudimentaire et en quelque sorte avec négligence – le malaise et l'inquiétude des esprits supérieurs vivant dans une époque utilitaire. Le spectacle de notre société uniquement préoccupée de son bonheur matériel et qui rétrécit le plus possible son horizon afin de s'émousser l'esprit lui arrache cette exclamation méprisante: "Quel siècle à mains!" Avec sa Vierge Folle, il demande "la vie d'aventures qui existe dans les livres des enfants". Puis le voilà qui se cherche dans le passé: "Qu'étais-je au siècle dernier: je ne me retrouve qu'aujourd'hui. Plus de vagabonds, plus de guerres vagues. La race inférieure a tout couvert – le peuple comme on dit, la raison; la nation, la science." Le voilà enfin qui s'élance dans l'avenir, en poussant des cris frénétiques: "Rien n'est vanité; à la science et en avant!... Ah! vite, vite un peu; là-bas, par delà la nuit, ces récompenses futures, éternelles..."
De ses explorations dans le passé ou dans l'avenir, il revient courbaturé; sa tête s'incline, son orgueil fait place à un désespoir immense et profond: "Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre sur la grève", écrit-il dans Mauvais Sang. Il essaye de se tromper lui-même; il jette de la cendre sur le brasier qui brûle au fond de son âme; il s'excite à la résignation: "Nous existerons en nous amusant". Mais bientôt "le feu se relève avec son damné" et le forçat reprend sa marche douloureuse, par des routes obscures et sans but.
[101] Beaucoup d'autres, sans doute, ont exprimé la souffrance, la douleur de vivre, l'ennui des âmes nobles exilées sur cette terre. Ils en ont dit la beauté triste, la volupté particulière; ils se sont créé des paradis de mélancolie. Chez Rimbaud, la douleur est sans contre-poids; ni espoir, ni résignation; elle agit dans toute sa violence, et il en éclaire de préférence les arêtes. Et s'il y a un peu de consolation pour un tel damné, elle ne pourra surgir des choses paisibles ou sereines, mais elle naîtra, elle aussi, du bizarre et du merveilleux. Il rêve "la nature primitive travaillée par un art superbe". Dans l'Alchimie du Verbe, il écrit: "J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs; et plus loin: "Je m'habituai à l'hallucination simple: je voyais très franchement une mosquée à la place d'une usine, une école de tambours faite par des anges; des calèches sur les routes du ciel, un salon au fond d'un lac; les monstres, les mystères; un titre de vaudeville dressait des épouvantes devant moi."
Voilà le monde considéré sous le jour propre au rêve! On peut ainsi trouver, dans les Illuminations, les germes de plusieurs écoles littéraires récentes. Et ce n'est pas là le moindre intérêt de ce petit livre: Rimbaud s'y confesse, il éclaire pour nous les recoins les plus intimes de son cerveau, et de son œuvre touffue et convulsionnée, irradie plus d'une pensée originale qui ouvre à l'esprit des routes imprévues et lumineuses.
Rimbaud était également marqué du signe qui caractérise l'homme moderne: il était sceptique. Ce penseur, ce magicien, ce superbe virtuose se siffle lui-même. Quand il a édifié les rêves les plus splendides, il les renverse tout à coup d'une chiquenaude; il interrompt ses lamentations et ses cris de désespoir pour émettre une réflexion de gavroche. Le scepticisme est le commencement de la sagesse humaine. Rimbaud a écrit que l'action est un énervement. A-t-il fini par se convaincre que la douleur dont l'art régale ses prêtres et ses serviteurs ne vaut pas les récompenses tangibles de la vie active, et faut-il chercher ici l'explication de son silence subit et de sa mystérieuse disparition? Telle est la question qu'on se pose [102] après avoir fermé le volume dont nous venons de nous occuper, et l'on regrette, en ces minutes de recueillement où la pensée remonte instinctivement de l'œuvre à son auteur, où l'on voudrait expliquer celui-ci par celle-là et pénétrer davantage dans son intimité, de ne pouvoir évoquer autrement l'image d'Arthur Rimbaud que sous la forme nébuleuse d'un personnage de légende.
Erstdruck und Druckvorlage
Le Réveil.
Revue mensuelle de Littérature & d'Art.
Jg. 2, 1892, Nr. 4, April, S. 97-102.
Gezeichnet: Hubert Krains. Mars, 1892.
Le Réveil online
URL: https://bib.ulb.be/fr/documents/digitheque/projets-et-collections-speciales/revues-litteraires-belges/publications
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Edition
Lyriktheorie » R. Brandmeyer