Albert Giraud

 

 

Les Poètes baudelairiens

 

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Literatur: Giraud
Literatur: La Jeune Belgique

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Texte zur Mallarmé-Rezeption

 

[159] Le vieil héritage de la poésie française, le patrimoine de Hugo et de Baudelaire, en quelles mains est-il aujourd'hui? Aux mains de ceux qui ont pour Coran la Légende des Siècles, ou bien aux mains de ceux pour qui les Fleurs du Mal sont l'Évangile noir? Quels sont les princes de la poésie française en ces vingt dernières années, les fils de Charles Baudelaire ou les fils de Victor Hugo?

N'est-ce pas André Gil qui, un jour, à la belle époque de la caricature, dessina cette amusante silhouette de M. Spuller: le profil de cette homme politique, quelconque, sans exagération d'aucune sorte, et derrière, comme son ombre même le profil de Léon Gambetta?

Regardez le profil de nos poètes d'aujourd'hui: quel est le profil que leur ombre dessine, celui de Baudelaire ou celui de Hugo?

Je ne connais guère d'élèves de Victor Hugo qui soient devenus des maîtres. Je ne vois son ombre derrière le profil d'aucun poète absolu.

Certes, quelques maîtres de la seconde génération romantique furent armés chevaliers par lui. Certes, derrière le Gautier d'Albertus et de La Comédie de la mort on distingue le masque de Hugo. Certes, il fut l'initiateur de cet extraordinaire poète de la joie: M. Théodore de Banville. Mais sur tous les deux, quoique leur pitié filiale en ait dit ou on dise encore, l'influence de Hugo ne fut ni profonde, ni durable. Le Grec d'Asie qui fut Théophile Gautier, et le Grec d'Athènes qui est M. de Banville doivent, littérairement, très peu au monstrueux poète panthéiste des Quatre vents de l'Esprit.

Léviathan reste seul, sans postérité.

Et si dejà les maîtres de la seconde génération romantique échappent à l'empreinte de Victor Hugo, n'est-il pas inutile de la rechercher dans les poètes de la fin du siècle?

Autre est la destinée de Charles Baudelaire. Hugo avait chanté l'optimisme de la fin du XVIIIe siècle, et les illusions du commencement du XIXe. Baudelaire, lui, fut, le poète de la réaction intellectuelle et morale contre les idées de Hugo. Devant l'aveugle sourire de l'optimisme, il dressa l'effigie de la désespérance moderne. Il fut le grand Pessimiste, il fut l'annonciateur des générations désabusées, et il bouleversa l'axe de la poésie contemporaine.

[160] Il fut le poète de la fin du siècle, comme Hugo avait été le poète de son aurore. Et il éclaira l'art contemporain d'un crépuscule splendide, d'une richesse douloureuse, et dont les maîtres d'aujourd'hui ont tous, sur le front, le dernier reflet.

Les deux fils les plus directs de Charles Baudelaire, pour ne citer que des maîtres, sont: M. Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé.

 

I
M. PAUL VERLAINE

 

Comment le poète des Fêtes galantes, des Romances sans paroles, de tant d'oeuvres nuancées et frêles, comment le pénitent de Sagesse et d'Amour, de tant de poèmes résignés et doux, peut être le descendant légitime de Baudelaire, cela ne doit pas être expliqué à ceux qui savent lire, et ne peut pas l'être aux autres.

Le soir tombait, un soir équivoque d'automne:
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme, depuis ce temps, tremble et s'étonne
.

Cette strophe des Ingénus, entre beaucoup d'autres, suffit.

Comme Baudelaire, M. Paul Verlaine est un poète d'analyse doublé d'un poète de sensation. Comme Baudelaire, M. Paul Verlaine s'est penché sur les phénomènes de la troublante et savoureuse décadence. Comme Baudelaire, il a chanté l'amour et le néant de l'empire charnel. Comme Baudelaire, il est, malgré tout, un poète latin et catholique. Comme Baudelaire enfin, il est un artiste de pure et légitime lignée française.

Mais si, comme Baudelaire, M. Paul Verlaine est à la fois un poète d'analyse et de sensation, il ne l'est point comme lui, ni de la même manière. Baudelaire a rimé des poèmes de structure sèche, inflexible, puritaine presque, d'ou les prestiges de la couleur sont impitoyablement exilés, squelettes noirs et mornes que rien n'enflamme, auxquels rien ne prête la sensualité de la vie. Parmi ces poèmes d'une signification amère et cruelle, nous pourrions citer le Vampire, le Revenant, la Sépulture d'un Poète maudit, l'Examen de minuit, l'Avertisseur. L'analyse psychologique y est dessinée à grands traits sombres, et la sensation en est bannie. C'est de la psychologie presque géométrique à force d'être précise. Elle pénètre par l'esprit, non par les sens. D'autres fleurs du mal, au contraire surgissent [161] de la sensation. Elles sont d'un rouge obscur ou d'un violet ténébreux, elles parlent par leurs couleurs et par leur feuillage, et l'analyse ne s'en exhale peu à peu, comme un parfum. Parmi ces poèmes, il en est d'inoubliables, comme les Phares, Harmonie du soir, A celle qui est trop gaie, Delphine et Hippolyte, les Femmes damnées.

M. Paul Verlaine, au contraire, ne sépare jamais l'analyse de la sensation. Toujours dans ses poèmes, comme dans certaines fleurs du mal, l'analyse est cachée sous l'image et le luxe des formes. Il n'a point le côté "eau-forte" de Baudelaire. Même dans l'admirable sonnet analytique intitulé Langueur, le poète sensationel se dénonce à chaque instant.

Je suis l'Empire à la fin de la décadence
Qui regarde passer les grands barbares
blancs
En composant des acrostiches indolents
D'un style d'or où la langueur du soleil danse.

M. Paul Verlaine est, à l'égal de Baudelaire, un artiste de décadence, c'est-à-dire d'extrême civilisation. Mais malgré leur parenté littéraire, quel abîme entre eux! Baudelaire nous apparaît comme un poète de haute et forte santé intellectuelle. Il regarde la décadence latine d'un œil aigu de curieux. Il l'évoque et la célèbre dans des strophes essentiellement volontaires. Et il s'étonne d'elle un peu comme les "grands barbares blancs" de M. Paul Verlaine.

Le poète de Sagesse ne possède ni cette santé, ni cette vigueur. En face de Baudelaire, il semble un de ces Romains à l'agonie de leur volonté et de leur richesse, pour qui toute dépense de force, même physique, devient un ennui et une douleur, et qui se bercent, eux et leur incapacité de vivre dans je ne sais quelles subtilités sentimentales, dans je ne sais quelles étranges puérilités de cœur. La paralysie de la volonté devient une jouissance amertumée. L'âme n'est plus seule, elle est "seulette". Et cette grâce fardée des diminutifs est un indice d'affaiblissement. On compose des "acrostiches indolents", on invente un art à la fois naïf et roué, enfantin et sournois, primitif et raffiné, dont le style d'or est indifférent à tout, même aux objets qui le font reluire, de même que le cœur est indifférent aux êtres qui le font de moins en moins battre. Baudelaire nous apparaît maintenant comme un barbare de trente ans, et M. Paul Verlaine comme un jeune Romain d'une enfance persistante et faisandée.

Baudelaire a chanté l'amour charnel, charnel jusqu'au mysticisme, M. Paul Verlaine aussi, mais sur le mode mineur, et d'une façon entre toutes personnelle. Que Baudelaire exalte "la Madone", ou la méprise, [162] qu'il lui dédie de langoureueses litanies ou qu'il la flagelle de dédaigneuses crudités, il aime ou il hait d'un cœur puissant et fort, d'une âme énergique et fière, en des strophes où la vie rebondit après chaque blessure.

Ce qu'il faut à ce cœur profond comme un abime,
C'est toi, Lady Machbeth, âme puissante au crime,
Rêve d'Eschyle éclos au pays des autans,

Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans!

L'amour, chez M. Paul Verlaine, n'est pas ces élans désordonnés. Ces ressorts tragiques lui sont étrangers. Il ne recherche ni la force, ni la douceur – forte malgré tout – de Baudelaire. Il aime d'une manière plus atténuée, plus assourdie; il descend, jusqu'aux nuances imperceptibles, jusqu'aux décolorisations fugitives. Ni foi robuste, ni volonté armée. Seul, un amour – ou un ennui – d'"on ne sait quoi qui vous afflige".

Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,

Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur...

Non, ils n'ont pas l'air d'y croire, ils n'y croient guère, pas plus que les amants de l'Embarquement pour Cythère; ils souffrent de n'y pas croire, et ils en jouissent, et l'amour devient chez eux un libertinage exquis, à la fois puéril et doulereux.

Comme Baudelaire, M. Paul Verlaine est un poète d'inspiration latine et catholique. S'il y a plus d'un lys d'Eglise dans le ténébreux bouquet des Fleurs du mal, il y a plus d'un œillet de sacristie entre les pages de ce bizarre missel qui s'appelle Sagesse. Mais ici encore, comme partout, M. Paul Verlaine a cueilli sa gerbe personnelle et fine.

Baudelaire eut la vision d'un catholicisme somptueux et sévère, d'une dévotion espagnole, à la Sainte-Thérèse. Jeté dans un siècle de foi, il eût été un catholique militant et belliqueux, un de ceux pour qui la croix, retournée, se change en glaive. Il eût été un observateur fanatique de la règle, un esclave de la discipline religieuse. Et cette vocation sans objet se retrouve dans ses révoltes mêmes, dans ses poèmes blasphématoires, qui ne sont que les cris de douleur d'une piété qui s'affirme en se déchirant.

M. Paul Verlaine est un catholique plus doux, plus timide, plus hésitant. C'est en naufragé, en naufragé du cœur et des sens, qu'il joint les mains [163] vers l'étoile des mers. Son Ave, maris stella n'est pas un élancement de l'esprit, un désir de l'intelligence, c'est encore l'appel désespéré de la chair meurtrie, une prière malgré tout sensuelle, un pèlerinage vaguement interessé vers des douceurs et des voluptés plus voluptueuses et plus douces. Sa piété hésite entre des souvenirs physiques de première communiante et des pratiques machinales de vieille dévote. C'est à la fois d'une jeunesse déconcertante et d'une étonnante vieillesse de cœur, c'est frais et fané avec des parfums de fleurs de mai et l'haleine très mûre des roses de novembre. L'âpre charité de Baudelaire offusquerait son catholicisme naïf et sans volonté.

Autant que Baudelaire, mais tout autrement, M. Paul Verlaine est un poète de race latine et éminement française. Baudelaire est un artiste de la branche mâle; M. Paul Verlaine est un artiste de la branche femelle. L'un eût été reconnu de Corneille et l'autre avoué de Racine. L'un a joué en maître de l'instrument énergique et viril sur lequel s'essayèrent les écrivains de la France rude; l'autre a fait pleurer, d'une main féminine et flexible, les chanterelles plaintives qui vibrent si tendrement dans le cœur des poètes de la France douce.

M. Paul Verlaine – et c'est là un des points sur lesquels il faut insister – est un écrivain de sève très française. Il est français d'une façon exquise et profonde, par son intuition des nuances et des délicatesses de la langue.

Il l'est, miraculeusement, par sa netteté dans les imaginations les plus vagues, et par sa finesse dans les évocations les plus colorées. Relisez les Fêtes galantes et vous vous défendrez difficilement de penser que M. Paul Verlaine est en pleine modernité, le poète que le XVIIIe siècle nous devait, et ne nous a pas donné. Il est français – aristocratiquement – jusqu'au bout des ongles. Comme Watteau, il a trouvé l'infini dans la douceur triste et dans la joie incertaine. Il est le grand poète d'un Embarquement pour Cythère qui, – juste revanche – n'a pas trouvé de peintre aujourd'hui. Et quoiqu'il s'éloigne du XVIIIe siècle par une soif de souffrir très contemporaine, même ses retours de Cythère ont gardé quelque chose de l'essence ambrée qui parfume les rêves de Watteau.

Français, il l'est à tel point qu'il est retourné à la chanson populaire, qu'il en a tiré un art poétique, et des Romances sans paroles d'une nouveauté renouvelée qu'on ne saurait assez admirer.

C'est le chien de Jean de Nivelle
Qui mord sous l'œil même du guet
Le chat de la mère Michel;
François-les-bas-bleus s'en égaie
.

[164] Les réminicenses de la vieille et charmante chanson populaire traversant l'œuvre de M. Verlaine, comme un fil de soie surannée. C'est elle-même, la chanson, la "bonne chanson", pittoresque et naïve, avec ses rires et ses larmes, ses négligences cordiales et ses préciosités si naturelles, c'est la chanson, chantée par un maître.

M. Paul Verlaine est allé à elle, simplement, sans le savoir peut-être, à cause de ce don, qu'il a au suprême degré, d'être le "poète enfant". Il y a chez M. Verlaine un étonné de la vie, un étonné qui la regarde, les yeux clairs et grands. Et ce regard persiste, malgré Jadis et Naguère, malgré toutes les traverses d'une existence saturnienne, ce regard vous interroge entre deux strophes, entre deux vers, et cette naïveté devient parfois douloureuse et poignante.

Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles,
Éprises de rien et de tout étonnées,
Qui s'en vont pâlir sous les chastes charmilles
Sans même savoir qu'elles sont pardonnées
.

Là où le poète d'Amour règne absolument, c'est dans je ne sais quelle espèce de sensation sentimentale, difficile à définir et pour laquelle il faudrait inventer des mots étranges. Ici la critique a le devoir d'abdiquer, puisqu'elle ne peut pas expliquer ce qui l'intrigue. Dans l'œuvre entière de M. Paul Verlaine, depuis les Poèmes saturniens jusqu'au dernier recueil intitulé Amour, les vers de sensation sentimentale abondent, surgissent, jailissent avec une facilité qui surprend et arrête.

C'est, pour en venir aux exemples, dans le poème Kaléidoscope, ce vers si simple et si troublant:

Ce sera comme quand on a déjà recu...

Et cet autre, plus magnifique encore:

Les choses seront plus les mêmes qu'autrefois.

Ces vers volent, comme un éclair, d'un pôle à l'autre de la sensation. Ils sont d'un évocateur sans égal dans la littérature française de toutes les époques. Celui qui les a rêvés y vit à jamais avec son rêve. De tels vers sont d'un poète absolu.

[165] C'est encore, dans les Romances sans paroles, ces strophes inquiétantes:

Corneille poussive,
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
,
QUOI DONC VOUS ARRIVE?

Le ciel est de cuivre,
Sans lueur aucune
.
ON CROIRAIT VOIR VIVRE
ET MOURIR LA LUNE.

Telle aussi, dans Amour, cette strophe merveilleuse:

Pourtant j'étais né pour plaire aux nobles âmes,
Pour les consoler un peu d'un monde impur
,
CIMIER D'OR CHANTEUR ET TUNIQUE DE FLAMMES,
MOI LE CHEVALIER QUI SAIGNE SUR AZUR!

Ces vers sont immenses, et je défie les poètes de volonté pure d'en inventer qui exhalent ce magnétisme et ce vertige.

Faut-il, après cela, descendre jusqu'aux subtilités de métier, et faut-il signaler M. Paul Verlaine comme ouvrier personnel et comme inventeur de rhythmes? Je ne le pense pas. Chacun sait qu'il a élargi, distendu et sensibilisé le vers français. Personne n'ignore qu'il a trouvé des harmonies neuves, d'une ténuité et d'une fluidité inconnues. Les vers de neuf, de onze, de treize syllabes acquièrent, sous ses mains savantes, une musique inusitée. A quoi bon dire ce que tout le monde sait? Et à quoi bon mettre en lumière ce qui, tout d'abord, chez M. Paul Verlaine, éblouit les très jeunes poètes? Ces rhythmes-là, nouveaux ou renouvelés, ne sont que la clef de son œuvre. Il faut user de cette clef pour y pénétrer; mais, quand on est rentré, grâce à elle, dans le palais mystérieux que M. Paul Verlaine s'est dédié, on admire voluptueusement, silencieusement, sans plus penser à la clef qui vous a ouvert les portes.

 

 

 

 

Erstdruck und Druckvorlage

La Jeune Belgique.
Jg. 8, Bd. 7, 1888, Nr. 5, 1. Mai, S. 159-165.

Gezeichnet: Albert Giraud.

Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck (Editionsrichtlinien).


La Jeune Belgique   online
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URL: https://catalog.hathitrust.org/Record/000052618

 

 

Zeitschriften-Repertorium

 

 

 

Literatur: Giraud

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