Madame de Staël

 

 

De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales

Chap. XI:  De la Littérature du Nord.

 

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Literatur: Madame de Staël
Literatur: Madame de Staël-Rezeption
Literatur: Ossian

 

[210] Il existe, ce me semble, deux littératures tout-à-fait distinctes, celle qui vient du midi et celle qui descend du nord, celle dont Homère est la première source, celle dont Ossian est l'origine. Les Grecs, les Latins, les Italiens, les Espagnols et les Français du siècle de Louis XIV, appartiennent au genre de littérature que j'appellerai la littérature du midi. Les Anglais, les Allemands, et quelques écrits des Danois et des Suédois, doivent être classés dans la littérature du nord. Avant de caractériser les écrivains anglais et les écrivains allemands, il me paraît nécessaire de considérer d'une manière générale les principales différences des deux hémisphères de la littérature.

Les Anglais et les Allemands ont, sans doute, souvent imité les anciens. Ils ont re[211]tiré d'utiles leçons de cette étude féconde; mais leurs beautés originales ont une sorte de ressemblance, une certaine grandeur poétique dont Ossian est le premier type. Les poètes anglais, pourra-t-on dire, sont remarquables par leur esprit philosophique; il se peint dans tous leurs ouvrages; mais Ossian n'a presque jamais d'idées réfléchies: il raconte une suite d'événements et d'impressions. Je réponds à cette objection que les images et les pensées les plus habituelles, dans Ossian, sont celles qui rappellent la brièveté de la vie, le respect pour les morts, l'illustration de leur mémoire, le culte de ceux qui restent envers ceux qui ne sont plus. Si le poète n'a réuni à ces sentimens ni des maximes de morale ni des réflexions philosophiques, c'est qu'à cette époque l'esprit humain n'étoit point encore susceptible de l'abstraction nécessaire pour concevoir beaucoup de résultats. Mais l'ébranlement que les chants ossianiques causent à l'imagination, dispose la pensée aux méditations les plus profondes.

La poésie mélancolique est la poésie la [212] plus d'accord avec la philosophie. La tristesse fait pénétrer bien plus avant dans le caractère et la destinée de l'homme, que toute autre disposition de l'ame. Les poètes anglais qui ont succédé à Ossian, ont ajouté à ses tableaux les réflexions et les idées que ces tableaux même devoient faire naître; mais ils ont conservé l'imagination du nord, celle qui plaît sur le bord de la mer, au bruit des vents, dans les bruyères sauvages; celle enfin qui porte vers l'avenir, vers un autre monde, l'ame fatiguée de sa destinée. L'imagination des hommes du nord s'élance au-delà de cette terre dont ils habitoient les confins; elle s'élance à travers les nuages qui bordent leur horizon, et semblent représenter l'obscur passage de la vie à l'éternité.

L'on ne peut décider d'une manière générale entre les deux genres de poésie dont Homère et Ossian sont comme les sources premières. Toutes mes impressions, toutes mes idées me portent de préférence vers la littérature du nord; mais ce dont il s'agit maintenant, c'est d'examiner ses caractères distinctifs.

[213] Le climat est certainement l'une des raisons principales des différences qui existent entre les images qui plaisent dans le nord, et celles qu'on aime à se rappeler dans le midi. Les rêveries des poètes peuvent enfanter des objets extraordinaires; mais les impressions d'habitude se retrouvent nécessairement dans tout ce que l'on compose. Eviter le souvenir de ces impressions, ce seroit perdre le plus grand des avantages, celui de peindre ce qu'on a soi-même éprouvé. Les poètes du midi mêlent sans cesse l'image de la fraîcheur, des bois touffus, des ruisseaux limpides, à tous les sentimens de la vie. Ils ne se retracent pas même les jouissances du cœur, sans y mêler l'idée de l'ombre bienfaisante qui doit les préserver des brûlantes ardeurs du soleil. Cette nature si vive qui les environne, excite en eux plus de mouvemens que de pensées. C'est à tort, ce me semble, qu'on a dit que les passions étoient plus violentes dans le midi que dans le nord. On y voit plus d'intérêts divers, mais moins d'intensité dans une même pensée; or c'est la fixité qui produit les miracles de la passion et de la volonté.

[214] Les peuples du nord sont moins occupés des plaisirs que de la douleur; et leur imagination n'en est que plus féconde. Le spectacle de la nature agit fortement sur eux; elle agit comme elle se montre dans leurs climats, toujours sombre et nébuleuse. Sans doute les diverses circonstances de la vie peuvent varier cette disposition à la mélancolie; mais elle porte seule l'empreinte de l'esprit national. Il ne faut chercher dans un peuple, comme dans un homme, que son trait caractéristique: tous les autres sont l'effet de mille hasards différens; celui-là seul constitue son être.

La poésie du nord convient beaucoup plus que celle du midi à l'esprit d'un peuple libre. Les premiers inventeurs connus de la littérature du midi, les Athéniens, ont été la nation du monde la plus jalouse de son indépendance. Néanmoins il étoit plus facile de façonner à la servitude les Grecs que les hommes du nord. L'amour des arts, la beauté du climat, toutes ces jouissances prodiguées aux Athéniens, pouvoient leur servir de dédommagement. L'indépendance [215] étoit le premier et l'unique bonheur des peuples septentrionaux. Une certaine fierté d'ame, un détachement de la vie, que font naître, et l'âpreté du sol, et la tristesse du ciel, devoient rendre la servitude insupportable; et long-temps avant que l'on connût en Angleterre, et la théorie des constitutions, et l'avantage des gouvernements représentatifs, l'esprit guerrier que les poésies Erses avec tant d'enthousiasme, donnoit à l'homme une idée prodigieuse de sa force individuelle et de la puissance de sa volonté. L'indépendance existoit pour chacun, avant que la liberté fût constituée pour tous.

La philosophie, à la renaissance des lettres, a commencé par les nations septentrionales, dans les habitudes religieuses desquelles la raison trouvoit à combattre infiniment moins de préjugés que dans celles des peuples méridionaux. La poésie antique du nord suppose beaucoup moins de superstition que la mythologie grecque. Il y a quelques dogmes et quelques fables absurdes dans l'Edda; mais les idées reli[216]gieuses du nord conviennent presque toutes à la raison exaltée. Les ombres penchées sur les nuages ne sont que des souvenirs animés par des images sensibles.

Les émotions causées par les poésies ossianiques, peuvent se reproduire dans toutes les nations, parce que leurs moyens d'émouvoir sont tous pris dans la nature; mais il faut un talent prodigieux pour introduire, sans affectation, la mythologie grecque dans la poésie française. Rien ne doit être, en général, si froid et si recherché que des dogmes religieux transportés dans un pays où ils ne sont reçus que comme des métaphores ingénieuses. La poésie du nord est rarement allégorique; aucun de ses effets n'a besoin de superstitions locales pour frapper l'imagination. Un enthousiasme réfléchi, une exaltation pure, peuvent également convenir à tous les peuples; c'est la véritable inspiration poétique dont le sentiment est dans tous les cœurs, mais dont l'expression est le don du génie. Elle entretient une rêverie céleste qui fait aimer la campagne et la solitude: elle porte sou[217]vent le cœur vers les idées religieuses, et doit exciter dans les êtres privilégiés le dévouement des vertus et l'inspiration des pensées élevées.

Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune; ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent à ce qui peut leur manquer encore, par les illusions de la vanité; mais le sublime de l'esprit, des sentimens et des actions doit son essor au besoin d'échapper aux bornes qui circonscrivent l'imagination. L'héroïsme de la morale, l'enthousiasme de l'éloquence, l'ambition de la gloire donnent des jouissances surnaturelles qui ne sont nécessaires qu'aux ames à-la-fois exaltées et mélancoliques, fatiguées de tout ce qui se mesure, de tout ce qui est passager, d'un terme enfin, à quelque distance qu'on le place. C'est cette disposition de l'ame, source de toutes les passions généreuses, comme de toutes les [218] idées philosophiques, qu'inspire particulièrement la poésie du nord.

Je suis loin de comparer le génie d'Homère à celui d'Ossian. Ce que nous connoissons d'Ossian ne peut être considéré comme un ouvrage; c'est un recueil des chansons populaires qui se répétoient dans les montagnes d'Ecosse. Avant qu'Homère eût composé son poëme, d'anciennes traditions existoient sans doute en Grèce. Les poésies d'Ossian ne sont pas plus avancées dans l'art poétique, que ne devoient l'être les chants des Grecs avant Homère. Aucune parité ne peut donc être établie avec justice entre l'Iliade et le poëme de Fingal. Mais on peut toujours juger si les images de la nature, telles qu'elles sont représentées dans le midi, excitent des émotions aussi nobles et aussi pures que celles du nord; si les images du midi, plus brillantes à quelques égards, font naître autant de pensées, ont un rapport aussi immédiat avec les sentimens de l'ame; les idées philosophiques s'unissent comme d'elles-mêmes aux images sombres. La poésie du midi, loin de s'accorder comme celle [219] du nord, avec la méditation, et d'inspirer, pour ainsi dire, ce que la réflexion doit prouver, la poésie voluptueuse exclut presqu'entièrement les idées d'un certain ordre.

On reproche à Ossian sa monotonie. Ce défaut existe moins dans les diverses poésies qui dérivent de la sienne, celle des Anglais et des Allemands. La culture, l'industrie, le commerce ont varié de plusieurs manières les tableaux de la campagne. Néanmoins l'imagination septentrionale conservant toujours à-peu-près le même caractère, on doit trouver encore, même dans Young, Thomson, Klopstock, &c., une sorte d'uniformité. La poésie mélancolique ne peut pas se varier sans cesse. Le frémissement que produisent dans tout notre être de certaines beautés de la nature, est une sensation toujours la même; l'émotion que nous causent les vers qui nous retracent cette sensation, a beaucoup d'analogie avec l'effet de l'harmonica. L'ame, doucement ébranlée, se plaît dans la prolongation de cet état, aussi long-temps qu'il lui est possible de le supporter. Et ce n'est pas le défaut de la [220] poésie, c'est la foiblesse de nos organes qui nous fait sentir la fatigue au bout de quelque temps; ce qu'on éprouve alors, ce n'est pas l'ennui de la monotonie, c'est la lassitude que causerait le plaisir trop continu d'une musique aérienne.

 

 

 

 

Erstdruck und Druckvorlage

Madame de Staël-Holstein: De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Tome premier. Paris: Maradan o.J. [1800; April], S. 210-220.

Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck (Editionsrichtlinien).

Vgl. Frédéric-Charles Lonchamp: L'oeuvre imprimé de Madame Germaine de Staël. Desciption bibliographique raisonnée at annotée de tous les ouvrages publiés par ses soins ou ceux de ses héritiers (1786-1821). Genève: Cailler 1949, Nr. 36 (S. 28-29).

URL: https://data.onb.ac.at/rep/1088DDC0
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10400965

 

 

Kommentierte und kritische Ausgaben

 

 

Übersetzungen

 

 

 

Werkverzeichnis


Verzeichnis

Frédéric-Charles Lonchamp: L'oeuvre imprimé de Madame Germaine de Staël.
Description bibliographique raisonnée at annotée de tous les ouvrages publiés par ses soins ou ceux de ses héritiers (1786-1821). Genève: Cailler 1949.



Staël Holstein, Madame de: De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations.
A Lausanne en Suisse, chez Jean Mourer. Hignou et comp[agni]e imp. lib. 1796.
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8615752h/f5


Staël Holstein, Madame de: De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Tome premier. Paris: Maradan o.J. [1800; April].
URL: https://data.onb.ac.at/rep/1088DDC0
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10400965

Staël Holstein, Madame de: De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Tome second. Paris: Maradan o.J. [1800; April].
URL: https://viewer.onb.ac.at/1088DDB7
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6107900q


Staël Holstein, Madame de: De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Seconde Édition. Tome premier. Paris: Maradan o.J. [1800; Oktober].
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61078256
URL: https://www.google.fr/books/edition/De_la_littérature_considéré_dans_ses/CrwFC7uAGRYC?hl

Staël Holstein, Madame de: De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
Seconde Édition. Tome second. Paris: Maradan o.J. [1800; Oktober].
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6107900q
URL: https://www.google.fr/books/edition/De_la_littérature_considéré_dans_ses/V6JCDGsISbUC?hl


Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Tome premier.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10018149
PURL: http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:hbz:061:1-508098
PURL: https://hdl.handle.net/2027/mdp.39015008897137
URL: https://books.google.fr/books?id=04ANAAAAQAAJ

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Tome second.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10018150
PURL: http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:hbz:061:1-508098
URL: https://books.google.fr/books?id=9oANAAAAQAAJ

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Tome troisième.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10018151
PURL: http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:hbz:061:1-508098
URL: https://books.google.fr/books?id=AYENAAAAQAAJ
Lonchamp 1949, 91.-2 (S. 60-61).


Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome premier.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://archive.org/details/delallemag01sta

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome second.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb11250196
URL: https://archive.org/details/delallemag02sta

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome troisième.
Paris: Nicolle 1810; ré-imprimé par Murray, Londres 1813.
URL: https://archive.org/details/delallemag03sta
Lonchamp 1949, 92.-3 (S. 61).


Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome premier.
Paris: Nicolle; Mame frères 1814.
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9676861h
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10713099

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome second.
Paris: Nicolle; Mame frères 1814.
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9674148m
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10713100

Staël Holstein, Madame de: De l'Allemagne.
Seconde édition. Tome troisième.
Paris: Nicolle; Mame frères 1814.
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9674144z
URL: https://mdz-nbn-resolving.de/bsb10713101
Lonchamp 1949, 95.-6 (S. 62-64).



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Staël, Madame de: Über Deutschland.
Nach der Übersetzung von Robert Habs.
Hrsg. und eingeleitet von Sigrid Metken.
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Ossian und die Kunst um 1800. Hamburger Kunsthalle, 9. Mai bis 23. Juni 1974 [Ausstellungskatalog]. München 1974.

Porter, James: Beyond Fingal's Cave. Ossian in the Musical Imagination. Rochester, NY 2019.

Schellenberg, Renata: The Impact of Ossian: Johann Gottfried Herder's Literary Legacy. In: The Voice of the People. Writing the European Folk Revival (1760-1914). Hrsg. von Matthew Campbell u.a. London 2012, S. 9-20.

Schmidt, Wolf G.: 'Homer des Nordens' und 'Mutter der Romantik'. James Macphersons Ossian und seine Rezeption in der deutschsprachigen Literatur.
4 Bde. Berlin u.a. 2003/04.
Bd. 1: James Macphersons Ossian, zeitgenössische Diskurse und die Frühphase der deutschen Rezeption. 2003.
Bd. 2: Die Haupt- und Spätphase der deutschen Rezeption. Bibliographie internationaler Quellentexte und Forschungsliteratur. 2003.
Bd. 3: Kommentierte Neuausgabe deutscher Übersetzungen der Fragments of Ancient Poetry (1766), der Poems of Ossian (1782) sowie der Vorreden und Abhandlungen von Hugh Blair und James Macpherson. 2003.
Bd. 4: Kommentierte Neuausgabe wichtiger Texte zur deutschen Rezeption. Hrsg. von Howard Gaskill und Wolf G. Schmidt. 2004.


Schmidt, Wolf G.: Des "heiligen" Ossian "geweihtes Andenken": Kulturpoetische Refiguration als Movens der Moderne. In: Kulturelle Leitfiguren – Figurationen und Refigurationen. Hrsg. von Bernd Engler u.a. Berlin 2007 (= Schriften zur Literaturwissenschaft, 30), S. 133-147.

Stafford, Fiona / Gaskill, Howard (Hrsg.): From Gaelic to Romantic. Ossianic Translations. Amsterdam u.a. 1998.

Waltz, Sarah C. (Hrsg.): German Settings of Ossianic Texts, 1770 1815. Middleton, Wisconsin 2016.

 

 

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