Text
Editionsbericht
Literatur: d'Alembert
Literatur: Ode
LA piece qui a mérité le Prix, & les fragmens que le Public vient d'entendre de plusieurs autres, ont échappé avec honneur au naufrage d'environ soixante autres Odes que l'Académie a vu périr avec regret, sans pouvoir en sauver les débris. Jamais la Poésie n'a été si rare à force d'être si commune, à prendre ce dernier mot dans tous les sens qu'il peut avoir. En tout genre de talens, le menu peuple est aujourd'hui très-nombreux; & malheureusement on ne peut pas dire des Beaux-Arts comme des Etats, que c'est le peuple qui en fait [456] la force. Vérsificateur, homme de Lettres, Philosophe même, on se fait tout à peu de frais; & on se plaint ensuite que ce qui a coûté si peu soit estimé ce qu'il vaut.
Les Poëtes, par exemple, ont oui dire qu'on desiroit aujourd'hui de la Philosophie par-tout; que le public n'entendoit point raison sur ce sujet, qu'il étoit las de mots, & vouloit des choses. S'il ne tient qu'à cela, ont-ils dit, nous mettrons de la Philosophie dans nos vers. Mais la Philosophie qui fait le mérite du Poëte, n'est pas celle qu'il peut arracher par lambeaux dans quelques livres; c'est celle qui fait sentir & penser, & qu'on trouve chez soi ou nulle part. Lucrèce en est un bel exemple. Quand est-il vraiment sublime? Est-ce quand il détaille en vers foibles la foible Philosophie de son tems, quand il se traîne languissamment sur les pas des autres? C'est quand il pense & sent d'après lui-même, quand il est le Peintre, & non l'Ecolier d'Epicure.
A force de crier par-tout Philosophie, je crains que nos sages ne lui fassent tort. Pour être respectée il ne faut pas qu'elle se prostitue, encore moins [457] qu'elle se laisse voir sous une forme désavantageuse. Si elle se trouve emprisonnée & mal à son aise dans des vers durs, foibles, ou prosaïques, ses ennemis, toujours empressés à la trouver en faute, s'écrieront avec satisfaction: Voilà à quoi s'expose le Poëte qui se fait Philosophe. Ils devroient dire tout au plus; voilà à quoi s'expose le Philosophe qui n'a pas ce qu'il faut pour être Poète: ils devroient sentir & reconnoître, pour ne pas citer d'autres exemples, quel prix la Philosophie ajoute à la vérsification brillante du plus célebre de nos Ecrivains. Mais ces Meissieurs ne louent jamais que les morts, ou les vivans que la mort fait oublier.
Le Philosophe de son côté, tout Philosophe qu'on l'accuse d'être, reconnoîtra sans peine, que ce n'est pas assez, sur-tout en vers, de penser & de sentir; l'expression en est l'âme indispensable. On la veut choisie, & pourtant naturelle; harmonieuse, & pourtant facile. On impose au Poëte les lois les plus séveres; & pour comble de rigueur, on lui défend de laisser voir ce qu'il lui en a coûté pour s'y soumettre. [458] L'arrêt est dur sans doute; il est aisé à ceux qui ne courent pas la carriere, de s'y montrer difficiles; mais il est encore plus aisé de ne la pas courir, si on n'en a pas la force. Un grand Poëte est un Ecrivain d'un ordre supérieur aux autres; quand on a cette prétention? il est juste de la payer.
Encore celui-là même qui la remplit le mieux a-t-il besoin de quelqu'indulgence. Combien de fautes légeres & comme imperceptibles, d'expressions qui ne sont pas tout-à-fait justes, de tours un peu contraints, de mots & quelquefois de vers de remplissage, qu'on est forcé de pardonner au Poëte? Il n'en est aucun qu'on ne puisse prendre ici pour juge, pourvu qu'on lui donne à juger les vers d'autrui, & non pas les siens. Un Poëte est un homme qu'on oblige de marcher avec grâce les fers aux pieds; il faut bien lui permettre de chanceler quelquefois légèrement. En sera-t-il pour cela moins digne d'admiration? Point du tout. Et quel est l'Ecrivain qui, soit paresse y soit impuissance de mieux faire, ne se surprend pas lui-même mille fois en faute, ne se voit pas mille petites taches dont il se garde [459] le secret, & qu'il espere dérober aux autres? Si on étoit condamné en écrivant à se satisfaire pleinement soi-même, je ne sais si on écriroit une page en toute sa vie. Nous admirons avec raison l'Enéide, & Virgile vouloit la brûler.
De tous les genres de petits Poëmes, l'Ode est le plus rempli d'écueils. On y veut de l'inspiration, & l'inspiration de commande est bien froide; on y veut de l'élévation, & l'enflure est à côté du sublime; on y veut de l'enthousiasme, & en même tems de la raison, c'est-à-dire, non pas tout-à-fait, mais à-peu-près les deux contraires.
Despréaux dans son Art Poétique a donné le précepte, & n'a pas donné l'exemple sans son Ode sur Namur. La Motte a prétendu que ce qu'on appelle dans l'Ode un beau désordre, est au contraire le chef-d'œuvre de la Logique & de la raison; le tout à l'avantage des Odes didactiques qu'il a rimées. Chacun fait ainsi des règles d'après ce qu'il sent, ou plutôt d'après ce qu'il peut. Mais pourquoi tant faire de règles? Il en est dans les Beaux-Arts comme dans les Sciences. Voulez-vous faire connoître une machine? Ne vous amusez point [460] à la décrire, on ne vous entendroît qu'imparfaitement; montrez la machine même. Voulez-vous savoir ce que c'est que l'Ode? contentez-vous d'en lire de belles. Vous en trouverez de cette espece (& ce sont peut-être les meilleures) où il n'y a ni fureur poétique, ni invocation, ni que vois-je, ni que sens-je, ni prétendu beau désordre. Vous en verrez d'excellentes, chacune en leur genre, comme l'Ode à la Fortune & l'Ode à la Veuve, dont le caractère est absolument différent, quant aux idées, quant au style, quant à la nature même des stances & de la mesure; & vous viendrez après cela nous tracer des regles. Les grands Artistes en tout genre n'en ont guère connu qu'une; c'est de n'être ni froids ni ennuyeux. Avec une oreille sensible & sonore, un choix heureux d'expressions, que le goût seul peut donner, & sur-tout des idées & de l'ame, on sera Poëte Lyrique; c'est bien assez de conditions, sans y ajouter encore la tyrannie de quelques lois arbitraires.
Laissons donc là les définitions, les dissertations, les législations de toute espece; & étudions les modèles. On [461] se plaint que l'Ode n'en fournit pas assez parmi nos Poëtes. Celui qu'on place avec justice au premier rang, est supérieur dans l'harmonie & dans le choix des mots : des juges, peut-être séveres, desireroient qu'il pensât davantage; la partie du sentiment est chez lui encore plus foible. Aussi, quoi-qu'on le cite quelquefois, on le loue encore plus qu'on ne le cite. Les vers qu'on retient avec facilité, qu'on se rappelle avec plaisir, sont ceux dont le mérite ne se borne pas à l'arrangement harmonieux des paroles. Un sentiment confus semble nous dire, qu'il ne faut pas mettre à exprimer les choses plus de peine & de soin qu'elles ne valent; & que ce qui paroîtroit commun en Prose, ne mérite pas l'appareil de la vérsification. Toute Poésie, on en convient, perd à être traduite; mais la plus belle peut-être est celle qui y perd le moins. Je ne sais si les Poëtes conviendront de cette proposition; mais qu'elle soit vraie ou fausse, la plupart auroient trop d'intérêt à la nier pour n'être pas récusables.
Ce n'est pourtant pas que la Poésie, & en particulier la Poésie Lyrique, ne |462] puisse tirer un grand prix de la richesse & de l'harmonie des expressions. Les Anciens sur-tout paroissent y avoir été fort sensibles. Horace parle de Pindare avec <enthousiasme>, & assurément il s'y connoissoit; cependant, si nous voulons être de bonne foi, nous avouerons que Pindare ne nous transporte pas d'admiration dans les traductions qu'on en a faites. Pourquoi donc a-t-il mérité tant d'éloges? C'est sans doute parce qu'il portoit au plus haut degré le mérite de l'expression & du nombre; deux choses dont l'effet devoit être très-grand dans une Langue riche & musicale comme celle des Grecs, mais dont le prix est fort affoibli pour nous, dans une langue morte, que nous ne savons pas prononcer, & que nous entendons mal.
Ce même Horace, le panégyriste de Pindare, & qui ne croit pas pouvoir l'égaler, nous plaît pourtant beaucoup plus; parce qu'en effet il pense davantage, parce qu'il sent plus finement, parce qu'il est plus varié & plus naturel. Cependant croyons-nous encore avoir le tact juste sur les beautés d'expression qu'il renferme? Qui [463] nous répondra, que tel vers qui nous enchante, ou tel autre qui nous laisse froids, ne fît pas sur les Romains un effet tout contraire? Après cela amusons-nous à faire des Odes Latines. Je me souviens d'en avoir lû il y a quelques années de Françoises, faites par un Italien de beaucoup d'esprit; les idées en étoient nobles, la Poésie facile, correcte, & <pourtant> mauvaise. Eh bien, me disois-je à moi-même, si le François étoit une langue morte, ces Odes paroîtroient excellentes; il seroit impossible d'y appercevoir le foible de l'expression. C'est qu'en matière de langue, il est une infinité de nuances imperceptibles & fugitives, qui pour être démêlées ont besoin, si on peut parler de la sorte, du frottement continuel de l'usage; c'est un effet qui doit être dans le commerce pour que la vraie valeur en soit connue. Qu'on me permette à cette occasion une réflexion qui tient à mon sujet. Si on vient un jour à ne plus parler la Langue Françoise, nos neveux mettront toujours la Fontaine au rang des grands Poëtes, parce qu'ils sauront le cas infini que nous en faisons, & que [464] d'ailleurs nos neveux n'auroient garde de ne pas penser comme leurs ancêtres. Mais démêleront-ils les grâces de cet Auteur inimitable, sa facilité? sa naïveté, les charmes de sa négligence même? Il est permis d'en douter beaucoup; une grande partie de leur admiration sera sur notre parole; ils sentiront faiblement, & se récrieront au hazard.
Revenons à l'Ode. Le Public, soit lassitude, soit humeur, paroît aujourd'hui un peu dégoûté de ce genre; il marque même ce dégoût assez fortement, pour que l'Académie ait balancé, si en laissant aux Poëtes le choix du sujet, elle ne leur laisseroit pas aussi celui de l'Ode, du Poëme, ou de l'Épître. Elle a considéré cependant, que si l'Ode paroissoit chanceler sur son trône, ce n'étoit pas à l'Académie Françoise à l'en précipiter; & qu'elle devoit tâcher au contraire de ranimer & d'encourager un genre, qui ne mérite pas de périr obscurément. Elle n'a pas eu lieu de s'en repentir; & le Public, par ce qu'il vient d'entendre & d'applaudir avec justice, peut juger des espérances & des ressources qui lui restent.
[465] La faveur que l'Ode semble avoir perdue, l'Épître paroît l'avoir gagnée. Nos Poëtes d'ailleurs s'y trouvent plus à leur aise; on passe des vers foibles dans une Épître, on n'en passe point dans une Ode. De plus l'Ode a un air de prétention, & tout ce qui s'annonce avec cet air-là effarouche notre siecle, qui devroit pourtant traiter les prétentions avec quelque indulgence, car il en a de toutes les especes. Quoi qu'il en soit, l'Épître paroît plus faite pour réussir aujourd'hui; elle se présente modestement & sans appareil; la Philosophie d'ailleurs, cette Philosophie qui de gré ou de force s'introduit par-tout, croit y être plus à sa place, parce qu'elle s'y trouve plus libre, & plus maîtresse du ton qu'elle veut prendre. Horace semble nous plaire encore davantage par les Épîtres que par ses Odes. Ce n'est pas qu'il n'y ait autant & peut-être plus de mérite dans ces dernières, plus de feu, plus de variété, plus d'harmonie, plus de difficulté vaincue; mais le mérite des Épîtres est plus à notre portée, & plus à notre usage; il est moins attaché à la langue, il passe plus aisément dans la nôtre. Je [466] suis bien éloigné, en hazardant ce parallèle, de prétendre affoiblir la juste admiration qu'on doit à ce Poète, celui de tous les anciens qui a réuni au plus haut degré le plus de fortes d'esprit & de mérite, l'élévation & la fînesse, le sentiment & la gaieté, la chaleur & l'agrément, la Philosophie & le goût. Il nous apprend néanmoins qu'il eut des censeurs de son tems; & sans doute ces censeurs eurent quelquefois raison; croit-on que Zoïle même ne l'ait pas eu quelquefois contre Homère? Mais les beautés supérieures d'un Ècrivan font oublier les critiques les plus justes; & voilà par quelle raison? pour le dire en passant, les Aristarques & les Zoïles de l'Antiquité ont également disparu; perspective assez peu consolante pour leurs successeurs.
J'avouerai au reste, avec le même Horace, que si dans les jugemens sur les Anciens, quelque excès peut être permis, la liberté de penser paroît encore plus excusabîe que la superstition. Le tems des hérésies théologiques, si orageux & si humiliant tout à la fois pour l'espeçe humaine, esl heureuse[467]ment passé; celui des hérésies littéraires, moins dangereux & plus paisible, est peut-être venu: peut-être même, dans ces matieres frivoles abandonnées à nos disputes, ce qui seroit aujourd'hui hérésie scandaleuse sera-t-il un jour vérité respectable. Mais il faut pour cela que les Novateurs en Littérature évitent deux écueils où il leur arrive de tomber. Le premier est de prétendre surpasser les Anciens en appercevant leurs fautes: il y a loin du goût qui analyse avec justesse, au génie qui produit avec chaleur; le plus grand tort de la Motte n'est pas d'avoir critiqué l'Iliade, c'est d'en avoir fait une. La séconde chose que les Littérateurs Philosophes oublient quelquefois? c'est que la vérité, quand elle contredit l'opinion commune, ne sauroit s'annoncer avec trop de réserve pour éviter d'être éconduite; c'est. déjà bien assez pour risquer d'être mal reçue, que d'être une vérité nouvelle. Les préjugés, de quelque espece qu'ils puissent être, ne se détruisent point en les heurtant de front. Que le soleil vienne éclairer tout-à-coup les habitans d'une caverne obscure, qu'il darde impétueu[468]sement ses rayons dans leurs yeux non préparés, il ne fera que les aveugler pour jamais; il fera pis encore; il leur rendra pour jamais odieux l'éclat du jour, dont ils ne connoîtront que le mal qu'il leur aura causé. C'est en se montrant peu-à-peu que la lumière se fait sentir & aimer; c'est en avançant par degrés insensibles, qu'elle en fait desirer une plus grande.
Erstdruck und Druckvorlage
Mélanges de littérature, d'histoire, et de philosophie.
[4e édition].
Bd. 5. Amsterdam: Chatelain 1767, S. 455-468.
Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck
(Editionsrichtlinien).
PURL: https://hdl.handle.net/2027/dul1.ark:/13960/t6b28pz03
URL: https://books.google.de/books?id=e03JJ6AuHxsC
URL: https://archive.org/details/melangesdelitterature00dalem_images
Kommentierte Ausgabe
Literatur: d'Alembert
Brandmeyer, Rudolf: Poetiken der Lyrik: Von der Normpoetik zur Autorenpoetik.
In: Handbuch Lyrik. Theorie, Analyse, Geschichte.
Hrsg. von Dieter Lamping.
2. Aufl. Stuttgart 2016, S. 2-15.
Brix, Michel: Pindare en France de Boileau à Villemain.
In: Les Études classiques 63 (1995), S. 135-153.
Fischer, Caroline / Wehinger, Brunhilde (Hrsg.): Un siècle sans poésie?
Le lyrisme des Lumières entre sociabilité, galanterie et savoir.
Paris 2016.
Dieckmann, Herbert: Zur Theorie der Lyrik im 18. Jahrhundert in Frankreich,
mit gelegentlicher Berücksichtigung der englischen Kritik.
In: Immanente Ästhetik und ästhetische Reflexion.
Lyrik als Paradigma der Moderne.
Kolloquium Köln 1964. Vorlagen und Verhandlungen.
Hrsg. von Wolfgang Iser.
München 1966 (= Poetik und Hermeneutik II), S. 73-112.
Passeron, Irène: D'Alembert et ses correspondants.
Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie.
In: Des "passeurs" entre science, histoire et littérature.
Contribution à l'étude de la construction des savoirs (1750-1840).
Hrsg. von Gilles Bertrand u. Alain Guyot.
Grenoble 2011, S. 33-53.
URL: https://hal.science/hal-00783336/document
Rodriguez, Antonio (Hrsg.): Dictionnaire du lyrique.
Poésie, arts, médias.
Paris 2024.
Schandeler, Jean-Pierre: D'Alembert et la "fabrication"
des Mélanges de littérature, d’histoire et de philosophie.
In: L'Homme et la Science.
Acte du XVIe Congrès International de l'Association Guillaume Budé,
organisé à l'Université Paul-Valéry, Montpellier III,
du 1er septembre au 4 septembre 2008 (2011).
Paris 2011, S. 633-646.
URL: https://hal.science/hal-03750179/document
Stenger, Gerhardt: Le triomphe des Lumières.
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
Paris 2024.
Zymner, Rüdiger (Hrsg.): Handbuch Gattungstheorie.
Stuttgart u.a. 2010.
Literatur: Ode
Alexandre, Didier u.a. (Hrsg.): L'ode, en cas de toute liberté poétique.
Actes du colloque organisé à l'Université de Toulouse-Le Mirail les 14-15-16 janvier 2004.
Bern u.a. 2007 (= Littératures de langue fran¸aise, 3).
Bertoneche, Caroline u.a. (Hrsg.): Keats's Odes, 200 Years On [Special issue].
In: Etudes Anglaises 73.2 (2020), S. 131-248.
Borghardt, Dennis: Kraft und Bewegung.
Zur Mechanik, Ästhetik und Poetik in der Antikenrezeption der Frühen Neuzeit.
Hamburg 2021.
Braungart, Wolfgang: Hymne, Ode, Elegie oder:
von den Schwierigkeiten mit antiken Formen der Lyrik (Mörike, George, George-Kreis).
In: "Mehr Dionysos als Apoll".
Hrsg. von Achim Aurnhammer u.a.
Frankfurt a.M. 2002, S. 245-271.
Burdorf, Dieter: Odendämmerung.
Was passierte mit der anspruchsvollsten Form der deutschen Lyrik?
In: Dynamik der Form. Literarische Modellierungen zwischen Formgebung und Formverlust.
Hrsg. vom Graduiertenkolleg Literarische Form.
Heidelberg 2019, S. 31-73.
Burdorf, Dieter: Hölderlins Zackern.
Leistung und Überforderung der Odenform (mit Seitenblicken auf Celan und Klopstock).
In: Überforderung der Form.
Studien zur literarischen Formdynamik.
Hrsg. von Jan Urbich u. David E. Wellbery.
Göttingen 2024, S. 130-160.
Dauvois, Nathalie (Hrsg.): Renaissance de l'Ode.
L'Ode française au tournant des années 1550.
Paris 2007 (= Colloques, Congrès et Conférences sur la Renaissance Européenne, 57).
Hamilton, John: The Revival of the Ode
In: A Companion to European Romanticism.
Hrsg. von Michael Ferber.
Malden, MA u.a. 2005, S. 345-359.
Hankeln, Roman: Kompositionsproblem Klassik.
Antikeorientierte Versmetren im Liedschaffen J. F. Reichardts
und einiger Zeitgenossen.
Köln u.a. 2011.
Jung, Sandro: Ode.
In: The Oxford Handbook of British Poetry, 1660-1800.
Hrsg. von Jack Lynch.
Oxford 2016, S. 510-527.
Krummacher, Hans-Henrik: Odentheorie und Geschichte der Lyrik im 18. Jahrhundert.
In: Ders., Lyra. Studien zur Theorie und Geschichte der Lyrik vom 16. bis zum 19. Jahrhundert.
Berlin u.a. 2013, S. 77-123.
Edition
Lyriktheorie » R. Brandmeyer