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Editionsbericht
Literatur: La Motte
Literatur: Ode
[17] AVant que de parler de l'Ode, qui paroît ici mon premier sujet, j'ai crû devoir dire un mot de la Poësie en général, pour lui reconcilier ceux qui sont trop prévenus contre elle, & les convaincre du moins, qu'elle n'est pas toûjours dangereuse. J'exposerai ensuite mes conjectures sur l'ode, & sur les beautés qui lui conviennent. J'examinerai cet enthousiasme, ce beau désordre qu'on exige sur tout dans l'ode héroïque, & même le sublime qui en doit être toûjours l'objet; & enfin comme une partie de cet ou[18]vrage consiste en des imitations des anciens poëtes lyriques, j'en prendrai occasion de dire un mot de leur caractere; à quoi je n'ajoûterai que quelques réflexions sur les poëtes françois qui ont travaillé dans le même genre, voilà tout l'ordre que je me suis proposé dans ce discours.
Au reste j'y prens la liberté de dire ce que je pense. Il seroit à souhaitter que chacun en usât de même. Après quelques contradictions qui en naîtroient, les sentimens raisonables prendroient toûjours le dessus; au lieu qu'un respect outré pour les opinions établies, ne sert qu'à en éterniser les erreurs.
La POE'SIE a eu de tout tems ses censeurs & ses panégyristes. Les uns ont crû
qu'elle n'étoit propre qu'à corrompre l'esprit; les autres qu'elle avoit
pour fin de l'instruire: mais les uns & les autres, au lieu de l'examiner
en elle même, se sont
[19] fondez sur l'usage différent que les hommes en
ont fait.
Ses panégyristes citent la morale & les solides instructions qui sont répanduës dans les poëtes: ils s'appuïent des odes de Pindare, & même de ces cantiques divins que les ecrivains sacrez nous ont laissez sur la grandeur & les bienfaits de Dieu.
Ses censeurs se recrient au contraire sur les fausses idées que les poëtes se sont formées de la vertu, sur les couleurs qu'ils donnent aux vices, & sur les fables extravagantes qu'ils ont debitées des Dieux.
Tout cela n'est point la poësie; & cette maniere d'en juger, est une source infinie de contradictions. Il n'y a qu'à établir précisément en quoi elle consiste, & régler ensuite là-dessus le jugement qu'on en doit faire.
Elle n'étoit d'abord différente du discours libre et ordinaire, que par [20] un arrangement mesuré des paroles, qui flatta l'oreille à mesure qu'il se perfectionna. La fiction survint bientôt avec les figures; j'entens les figures hardies, & telles que l'éloquence n'oseroit les employer. Voilà, je croi, tout ce qu'il y a d'essentiel à la poësie.
C'est d'abord un préjugé contre elle que cette singularité; car le but du discours n'étant que de se faire entendre, il ne paroît pas raisonable de s'imposer une contrainte qui nuit souvent à ce dessein, & qui exige beaucoup plus de temps pour y réduire sa pensée, qu'il n'en faudroit pour suivre simplement l'ordre naturel de ses idées.
La Fiction est encore un détour qu'on pourroit croire inutile; car pourquoi ne pas dire à la lettre ce qu'on veut dire, au lieu de ne présenter une chose, que pour servir d'occasion à en faire penser une autre.
[21] Pour les Figures, ceux qui ne cherchent que la vérité, ne leur sont pas favorables; & ils les regardent comme des pieges que l'on tend à l'esprit pour le séduire.
C'est sur ces principes que les anciens philosophes ont condamné la poësie. Cependant malgré tous ces préjugés, elle n'a rien de mauvais que l'abus qu'on en peut faire, ce qui lui est commun avec l'éloquence. On voit seulement que son unique fin est de plaire. Le nombre & la cadence chatouillent l'oreille; la fiction flatte l'imagination; & les passions sont excitées par les figures.
Ceux qui se servent de ces avantages pour enseigner la vertu, lui gagnent plus sûrement les cœurs, à la faveur du plaisir; comme ceux qui s'en servent pour le vice, en augmentent encore la contagion par l'agrement du discours.
Mais ce choix ne tombe point [22] sur la poésie; il caracterise seulement les différens poëtes, & non pas leur art, qui de lui-même est indifferent au bien & au mal.
Il est vrai que comme cet art demande beaucoup d'imagination, & que c'est ce caractere d'esprit qui détermine le plus souvent à s'y appliquer, on ne suppose pas aux poëtes un jugement sûr, qui ne se rencontre gueres avec une imagination dominante. Et en effet les beautés les plus fréquentes des poëtes consistent en des images vives & détaillées, au lieu que les raisonnemens y sont rares, & presque toûjours superficiels.
Ils ont laissé le dogmatique aux philosophes, & ils s'en sont tenus à l'imitation, contens de l'avantage de plaire, tandis que les autres aspiroient à l'honneur d'instruire.
Je sçai que de grands hommes ont supposé à presque tous les genres de poésie, des vûës plus hautes & [23] plus solides: ils ont cru que le but du poëme épique étoit de convaincre l'esprit d'une vérité importante, que la fin de la tragédie étoit de purger les passions & celle de la comedie de corriger les mœurs. Je crois cependant, avec le respect que nous devons à nos maîtres, que le but de tous ces ouvrages n'a été que de plaire par l'imitation.
Soit que l'imitation, en multipliant en quelque sorte les évenemens & les objets, satisfasse en partie la curiosité humaine; soit qu'en excitant les passions, elle tire l'homme de cet ennui qui le saisit toujoûrs dés qu'il est trop à lui-même; soit qu'elle inspire de l'admiration pour celui qui imite; soit qu'elle occupe agréablement par la comparaison de l'objet même avec l'image; soit enfin, comme je le crois, que toutes ces causes se joignent & agissent d'intelligence; l'esprit humain n'y trouve que trop de charmes, & il s'est fait de [24] tout temps des plaisirs conformes à ce goût qui naît avec lui.
Les poëtes ont senti ce penchant en eux-mêmes, & l'ont remarqué dans les autres. Ainsi certains de plaire en s'y abandonnant, ils ont imité des évenemens & des objets, ce que leur humeur particuliére leur en a fait juger le plus agreable.
Les imaginations tranquiles & touchées des agrémens de la vie champêtre, ont inventé la poësie pastorale. Les imaginations vives & turbulentes qui ont trouvé de la grandeur dans les exploits militaires & dans la fortune des états, ont donné naissance au poëme épique.
C'est d'une humeur triste & compatissante aux malheurs des hommes que nous est venuë la Tragédie; comme au contraire, c'est d'une humeur enjouée, maligne, ou peut-être un peu philosophique, que sont nées la Comédie & la Satyre. Mais [25] encore une fois, dans tous ces différens ouvrages, je pense qu'on n'a eu communément d'autre dessein que de plaire, & que s'il s'y trouve quelque instruction, elle n'y est qu'à titre d'ornement.
On a prétendu prouver qu'Homére s'étoit proposé d'instruire dans ses deux poëmes; que l'Iliade ne tendoit qu'à établir que la discorde ruïne les meilleures affaires; et que l'Odissée faisoit voir combien la présence d'un Prince est nécessaire dans ses états. Mais ces vérités se sentent peut-être mieux dans la simple exposition que j'en fais, que dans l'Iliade & l'Odissée entiéres, où elles me paroissent noyées dans une variété infinie d'évenemens & d'images.
Je suis contraire en cela, à des auteurs d'un si grand poids, que je n'expose mon sentiment qu'avec défiance, quoique j'aye Platon pour moi. Il bannissoit Homére & tous [26] les poëtes de sa république; Pithagore même ne lui pouvoit pardonner non plus qu'à Hésiode, d'avoir parlé indignement des Dieux; & il les croyoit éternellement punis dans le tartare. Si les apologistes du poëme épique avoient raison, Homére eût dû tenir le premier rang dans les vûës de Platon; mais ce philosophe ne trouva dans la poësie qu'un plaisir souvent dangereux; & il crut que la morale y étoit tellement subordonnée à l'agrément, qu'on n'en devoit attendre aucune utilité pour les mœurs.
Pour moi j'avoue que je ne regarde point les poëmes d'Homére comme des ouvrages de morale, mais seulement comme des ouvrages où l'auteur s'est proposé particuliérement de plaire; excellents dans leur genre, par rapport aux circonstances où ils ont esté faits; comme la source de la fable & de toutes les idées poëtiques; en un mot, com[27]me des chef-d'œuvres d'imagination, remplis de saillies heureuses & d'une éloquence vive, où les grecs et les latins ont puisé, & que les modernes se font encore honneur d'imiter.
Voilà ce que je pense aussi à proportion de la pluspart des ouvrages de poësie qui nous sont restés. Les auteurs y ont voulu plaire, & ils ont atteint leur but. Ce n'est pas que dans ces sortes d'ouvrages on ne pût mettre le vice & la vertu dans tout leur jour, & inspirer ainsi pour l'un & pour l'autre l'amour ou la haine qu'ils meritent; mais les poëtes ont eu rarement cette attention. Au lieu de songer à réformer les fausses idées des hommes, ils y ont la pluspart accommodé leurs fictions, & sur ce principe ils ont donné souvent de grands vices pour des vertus, contens de décrier les penchants les plus honteux & les passions les plus grossieres.
Mais enfin, quelque usage qu'on [28] ait fait communément de la poësie, elle n'en est pas moins indifferente en elle-même, & il dépendra toûjours d'un auteur vertueux de la rendre utile. Ainsi Ménandre réduisit à une peinture innocente des mœurs, la Comédie où régnoit auparavant la médisance. Ainsi Virgile, le sage imitateur d'Homére, soûtint mieux que lui la majesté des Dieux, & imagina un héros, je ne dis pas plus agréable, mais plus digne d'imitation qu'Achille. Ainsi Pindare dans ce qui nous est resté de lui, fit servir à une saine morale, l'ode qui jusques-là avoit servi souvent à la volupté & à la débauche.
Quelques personnes se scandalisent de cette indifférence où je laisse la poësie. Ils la déterminent uniquement à instruire; & si on refuse de la confondre comme eux avec la philosophie, leur zéle ira bientôt jusqu'à en faire la théologie la plus sublime. Voici leurs raisons. Les pre[29]miers vers ont esté employés à la louange des dieux. Les poëtes ont été les premiers philosophes. Je reçois volontiers ces faits, sans en admettre les consequences. On pouvoit loüer les Dieux en prose, & se servir du langage ordinaire pour enseigner la vérité. Ces matieres ne sont donc point essentielles à la poésie, qui n'est par elle-même qu'un moyen de les rendre agréables. Les premiers théologiens comme les premiers philosophes, ont eu raison de s'en servir pour intéresser les hommes par l'agrément, à ce qu'ils vouloient leur apprendre. Il est toûjours certain qu'en tant que poëtes, ils ne se sont proposez que de plaire; les autres vûës qu'ils avoient, leur méritoient d'autres noms.
On insiste, et l'on dit encore d'après les anciens, que la poésie est un art, & que tout art a nécessairement une fin utile. Ce qu'il y a de clair dans cette proposition, c'est [30] que tous les arts ont une fin; l'utile qu'on ajoûte ne sert qu'à rendre la proposition équivoque; à moins que sous ce nom vague d'utile, on ne veuille aussi comprendre le plaisir, qui est en effet un des plus grands besoins de l'homme.
Qui peut nier, par exemple, que la musique ne soit un art; & qui cependant, s'il ne veut subtiliser, pourroit y trouver d'autre utilité que le plaisir? La peinture a aussi ses regles, quoiqu'elle ne tende qu'à flatter les sens par l'imitation de la nature. Les actions vertueuses qu'elle represente quelquefois, ne lui sont pas plus propres que les licentieuses, qu'elle met aussi souvent sous les yeux. Le Carache n'est pas moins peintre dans ses tableaux ciniques, que dans ses tableaux chrétiens; & de mesme, pour revenir à la poésie, La Fontaine n'est pas moins poëte dans ses contes que dans ses fables; quoique les uns soient dangereux & [31] que les autres soient utiles.
On dira peut-être que je ne pense pas assez noblement de mon art. Le mérite n'est pas à penser noblement des choses; mais à les voir comme elles sont, sans se les affoiblir, ni se les exagerer. Je ne cherche à faire honneur à mon art, qu'en l'employant à mettre en jour la verité & la vertu. C'est ce que je me suis proposé dans ces odes: sur-tout, dans celles où l'imitation ne m'a pas fait violence.
Druckvorlage
Odes de M. de La Motte
avec un Discours sur la Poésie en général et sur l'Ode en particulier.
Seconde édition augmentée de moitié.
Paris: G. Du Puis 1709, S. 17-31.
URL: https://books.google.fr/books?id=uR2STQUPpIUC
URL: https://books.google.fr/books?id=tbYUAAAAQAAJ
Erster Druck
Odes de M. D*** avec un Discours sur la poésie en général,
et sur l'0de en particulier.
Paris: G. Dupuis 1707.
Übersetzung
Des Herrn de la Motte Gedancken Von der Poesie überhaupt
übersetzt von Joh. Fr. Mäy.
In: Oden der Deutschen Gesellschaft in Leipzig,
In vier Bücher abgetheilet.
An Statt einer Einleitung ist des Herrn de la Motte
Abhandlung von der Poesie überhaupt,
und der Ode ins besondre vorgesetzt.
Leipzig: Joh. Friedr. Gleditschen 1728, S. I-XLVI.
URL: https://books.google.fr/books?id=lN-YR_eVjoAC
URL: https://books.google.fr/books?id=dZJSAAAAcAAJ
URL: https://kulturpool.at/en/institutions/oenb/%252BZ17035600X
URL: https://opendata.uni-halle.de/handle/1981185920/78618
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Edition
Lyriktheorie » R. Brandmeyer